Web 2.0, Opinion, Marketing & Communication

mardi 8 septembre 2009

Six Pixels of Separation

Voici une vidéo très réussie, pour la promotion de Six Pixels of Separation, le nouveau livre de Joel Mitch, un des grands gourous américains du marketing à l'ère du numérique



Reste à voir si le livre est aussi réussi que la vidéo !

Donnez la parole aux médias sociaux... ils vous le rendront bien

Alors que la confiance accordée par les consommateurs dans la communication officielle des entreprises et de leurs marques , de plus en plus d’entreprises choisissent de donner la parole aux médias sociaux pour nourrir l’image de la marque ou d’un produit, une approche très pertinente quand on sait que près de 50% des internautes recherchent aujourd’hui l’avis de consommateurs sur Internet, une tendance de fond : ils étaient seulement 25% à le faire 2005 (source : CREDOC). Une des façon d’exploiter les contenus issus des médias sociaux consiste à les utiliser pour illustrer une posture de communication (ouverture, écoute) en agrégeant les discours liés aux valeurs de la marque. Focus sur 2 annonceurs qui ont su exploiter cette tendance avec talent.

Sexual Massager de Philips agrège les Tweets associés au mot « sex » et les restitue sous une représentation graphique esthétique et sexy. Mise à jour en temps réel, cette page exprime l’air du temps en matière de sexualité. Beau et pas glauque, ce qui est une prouesse sur le web qui associe généralement la sexualité à l’univers trash du prono. Ce registre n’est pas absent, mais ne domine pas le contenu avec un lexique qui n’exclu pas les sentiments.

Dans un tout autre registre, l’opérateur télécom Sprint a développé plusieurs campagne qui exploitent cette mécanique, avec l’illustration d’une même valeur clé de la marque : l’instantanéité.

Avec le portail, très inspiré de Netvibes au niveau du look qui agrège toutes sorte de données liées à l’état du monde à un instant T. On y trouve en vrca le nombre d’arbres coupés, les nouveaux cas de Malaria, les mots les plus recherchés sur Google, le production mondiale de voitures, le nombre de naissances…




See All CardsSprint.com/now

Dans le même esprit, Sprint a développé une page pour donner à lire les UGC (Tweets, posts, comments…) liés au lancement d’un produit très attendu : le Palm Pré. L’idée est simple : exploiter le buzz généré par le produit pour compléter l'information "officielle" et entretenir le bouche à oreille. Encore une fois, c’est sobre et esthétique.

Ces initiatives proposent une façon intelligente d'exploiter les médias sociaux dans une communication de marque. Sans dénaturer les propos des internautes, la marque se positionne comme proche de ses clients et de la société, à l'écoute des attentes et en phase avec l'air du temps. Mais une telle transparence implique une maturité face aux enjeux des médias sociaux : accepter la critique, la vacuité de certains propos... et surtout accepter de livrer en partie son image à l'opinion. Bien sûr, certaines marques qui jouissent d'une popularité forte peuvent prendre ce risque car leurs alliés sauront défendre la marque. En revanche, les marques qui ne disposent pas d'un capital sympathie important devraient s'abstenir, et commencer par fédérer une communauté engagée.

vendredi 4 septembre 2009

Avec uSocial : des amis ou des fans à vendre sur Facebook !


Amitié à vendre

On connaît tous l’expression « L’amitié, ça ne s’achète pas »… mais personne n’a jamais dit que ça ne se vendait pas. Justement, une offre innovante vient d’être lancée par uSocial, un spécialiste de la commercialisation de (faux ?) amis, qui permet d’acquérir, pour un prix modique des amis ou des fans sur Facebook, après avoir développé une expertise en la matière sur Twitter avec la commercialisation de « followers ».

Grâce à ces nouvelles offres, vous pourrez gratter l’amitié d’internautes pour le compte de votre marque / votre produit / votre client (et pourquoi pas pour vous-même !!). D’après AdAge qui a fait le calcul, le lot de 5 000 « amis » Facebook est facturé 654,3$, soit 0,076$ par ami, de même il est possible d’acquérir le lot de 10 000 « fans » (et on peut imaginer leur engagement vis-à-vis de la marque) pour 0,085$ par fan, soit 1 167,3$.


ROI ? J’en doute !

L’argument qui tue ? « Un « amis » Facebook valant 1$/mois, les clients rentabiliseront rapidement leur investissement ». Cette annonce montre que peu à peu, la logique ROIste et la recherche exclusive de la puissance au dépend de l’affinité, qui constitue pourtant la partie la plus intéressante des médias sociaux, conduit à des approches dénuées de sens. Quel intérêt peut-il y avoir à disposer de 10 000 fans qui ne connaissent même pas le produit ou la marque ? Quelle impact sur l’image d’une marque qui en vient à payer pour grossir les rangs de ses « fans » ?


Inverser la logique

La logique de puissance recherchée par certains annonceurs conduit à inverser la logique du web. Plutôt que de doter sa marque d’une « talking value », ces aspérités qui fédèrent la communauté et initient une dynamique de dialogue basée sur le contenu et les valeurs, on cherche uniquement à constituer une communauté aussi nombreuse que possible (avec un niveau d’engagement très variable) puis on se demande ce que l’on peut en faire. Tout simplement stérile.

jeudi 3 septembre 2009

Après Microsoft en Pologne, WWF est mise en cause pour une pub Brésilienne

Après l'affaire du visuel Microsoft sur lequel les Polonais ont jugé utile de supprimer le collaborateur noir (ils disent que là-bas il n'y en a presque pas... donc autant qu'il n'y en ait pas du tout), c'est au tour de WWF d'être attaqué pour une publicité qui n'aurait jamais dû passer les frontières Brésiliennes. Une preuve de plus que rien ne peut plus être maintenu discrètement à un niveau local indéfiniment. Cette campagne, qui a été diffusée une seule fois dans un journal local, a fini par resurgir et suscite l'indignation dans de nombreux pays, à commencer par les États-Unis. La raison est simple : pour illustrer la gravité des conséquences du Tsunami, DDB Brazil a eu l'idée de matérialiser le nombre d'avions kamikazes il aurait fallu faire tomber sur New York pour faire autant de victimes...


A ce jour, Google Actualités recense plus de 100 news... surprenant pour une organisation qui a plutôt l'habitude de bénéficier d'un fort capital sympathie.

Pour les excuses de WWF, rendez-vous sur le site du Guardian

Source : Ad Age

lundi 6 juillet 2009

Rançon de la gloire : Apple découvre les (moins) bons côtés du leadership

On connaît tous un Mac addict qui répète, à qui veut l’entendre, que « sur mac les virus n’existent pas » (et je vous épargne le couplet sur « ça ne bug jamais » la légende urbaine la plus durable jamais identifiée). Il est vrai que pendant très longtemps les produits Apple avaient peu d’intérêt pour les hackers, soucieux de trouver à leurs créatures un marché cible substantiel. Bien que les parts de marché de l’OS Apple sur les ordinateurs personnels progressent rapidement, le système d’exploitation reste minoritaire, avec une part de marché d’environ 5%, contre 91% pour les OS Windows. Il n’y a donc pas (encore) photo. En revanche, le succès phénoménal de l’iPhone sur le marché de la téléphonie mobile place Apple dans une position très différente. En quelques mois, de challenger haut de gamme, Apple s’est imposé comme un acteur incontournable, avec une part de marché qui a doublé en 6 mois passant de 5,3% à 10,8% au premier semestre 2009. Un mobile vendu sur 10 est un iPhone. Résultat : l’iPhone s’impose comme une plateforme intéressante pour les Hackers, comme le démontre les Independent Security Evaluators (lire sur écrans).

Cette évolution « technologique » me semble intéressante car, au-delà de la dimension technique, elle contient le ferment d’une transformation de la marque Apple et de sa perception. Le passage d’une position de challenger créatif et inspiré à une position de leader avec ce que cela implique : des problèmes de sécurité, des attaques, des mises en cause, des bugs, des plantages… qui nécessitent des mises à jour permanentes et une expérience utilisateur qui se rapproche de celle de Windows.

mardi 23 juin 2009

Pourquoi la campagne "Best job in the world" mérite ses lions ?

Impossible de ne pas avoir remarqué cette campagne de relations publiques lancées par l'office du tourisme du Queenland (Australie). C'est donc logique de voir cette opération géniale récompensée par 2 grands prix au 56 ème festival de la publicité de Cannes.



VIDEO: Best idea in the World

Sans revenir sur la campagne qui a été largement commentée, il me semble surtout important de souligner 2 points essentiels qui ont conditionné le succès de cette opération : l'importance du contexte et le niveau d'investissement.

Le rôle du contexte
C'est une évidence, le contexte joue un rôle essentiel en communication. C'est encore plus le cas pour les relations publiques, alors que la publicité qui peut parfois s'extraire (temporairement) du bruit ambiant. Mais en l'occurrence la campagne imaginée par le Queensland Tourisme exploite très intelligemment le contexte de crise. De nombreux annonceurs ont perçu le marasme actuel comme un appel pour plus de "bon plans", de "bargain", et ont largement misé sur des angles de valorisation du type rapport qualité/prix et quantité/prix. Pour faire rêver on repassera. D'où l'intelligence de cette campagne : faire rêver ! Et là où les bons plans ras des pâquerettes ont vite lassé les consommateur, on a vu arriver une actu incroyable, merveilleuse, inspirante. Bref, on a fait rêver l'opinion alors que la plupart des marques leurs proposaient de mesquines économies, des lots de 2 pour le prix d'un, de 30% gratuits, des cartes fidélité...

Mettre les moyens
C'est le nerf de la guerre : une belle campagne de relations publiques ça coute de l'argent. Et pourtant ce n'est pas une évidence pour tout le monde. Souvent, les relations médias sont perçues comme de la pub à moindre coût. On rédige un communiqué, on le fait parvenir à des journalistes et bing : de la visibilité gratuite ! Pour certain ça se traduit en "un doc word ça ne coute (presque) rien", "un envoi de mail non plus".
Ce que démontre brillamment cette campagne c'est que pour récolter il faut d'abord semer : créer du contenus à valeur ajoutée, imaginer des histoires, générer du buzz... Si la campagne offrait simplement des informations sur l'île de Hamilton à travers un énième campagne vantant les mérite de la destination, on en aurait jamais parlé, même avec de belles images ou une célébrité. L'audace de cette campagne c'est surtout d'être allé jusqu'au bout de l'idée en investissant un peu plus (contenus, dotation, salaire...). Mais au regard de la visibilité obtenue, c'est comme s'ils avaient investi 100 fois le budget d'une campagne publicitaire. Des RP efficaces ça coute de l'argent... mais, et c'est le plus important, ça peut en rapporter beaucoup plus.

lundi 4 mai 2009

Wikiopole : une cartographie interactive pour mieux comprendre le web social

Si :
  1. vous cherchez à mieux connaître l’ecosystème d’opinion web d’un secteur, à comprendre les interactions et à identifier les réseaux d’influence
  2. vous souhaitez identifier les hubs, les blogs/blogueurs incontournables d’un secteur
  3. avez besoin de prendre de la hauteur sur vos publics online

... vous serez surement intéressé par le fruit du partenariat Linkfluence/Wikio dont voici le lien http://labs.wikio.net/wikiopole/

Le principe est très simple : une cartographie interactive des 1500 blogs les plus "influents" selon Wikio. En quelques clics vous découvrirez qui “link” vers qui, quelles sont les connections entre différentes sphères thématiques, bref révéler l’invisible et l’impalpable que l’on perçoit souvent de façon intuitive et/ou empirique.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Encore une fois, la fluidité et l’ergonomie de l’interface conçue par Linkluence/RTGI est bluffante. On pourrait y passer des heures.

Via @palpitt (Voir son blog)
A lire aussi sur Presse Citron

lundi 6 avril 2009

Blogsourcing : Web trend map 2009

Devenu un véritable rendez-vous, Information Architects vient de mettre en ligne sa nouvelle mouture de la Web Trend Map. Le principe est simple : modéliser la toile en utilisant comme base les ramifications d'un plan de metro (cette année celui de Tokyo). Intéressant sur le fond, le mapping est avant tout un magnifique exemple de la façon dont on peut transformer une analyse complexe et touffue en visuel limpide, beau et inspirant. Au menu 330 noms de domaines et 111 personnalités clés du web. Même si elle est déjà partout, je ne peux pas résister au plaisir de la partager. La version ci-dessous est toujours en Beta en attendant les apports de la communauté. Dès sa "validation" elle sera disponible dans plusieurs formats, dont une version papier.


Une démarche intéressante qui illustre encore une fois l'utilisation du crowdsourcing dans l'univers des idées. On retiendra qu'il y a peu de français sur ce mapping, à part Le monde ou Dailymotion (mais saluons la présence de ses fondateurs parmis les 111 personnnalistés). Pour finir, le document est libre et disponible sur FlickR.

mardi 31 mars 2009

Mapping de la blogosphère littéraire

Il y a quelques jours, à l'occasion du Salon du livre, l'hebdomadaire Vendredi proposait une intéressante cartographie des blogs littéraires. Une excellente initiative qui m'a permis de découvrir quelques blogs passionnants. De plus, la réalisation graphique de Geoffrey Dorne, dont le site mérite détour, est très réussie.


mercredi 18 mars 2009

Le Post et RCA font leur Big Buzz Blogs

Ce matin à la Cantine, il était question de buzz, d'influence et de classements de blogs avec le lancement de Big Buzz Blogs, une initiative conjointe du Post.fr et de RCA.


L'ambition de Big Buzz Blogs est double :
  • faire découvrir les nouveaux leaders d'opinion et prescripteurs à travers ses top 10 thématiques publiés chaque mois
  • faire émerger des tendances de consommation avec la publication d'un cahier de tendances et le lancement fin 2009 d'un "laboratoire des tendances de demain"
Précision importante : la veille tendances, ou "Buzz trends", ne fera pas son apparition avant Buzz the Brand de Stratégies, soit le 20 octobre prochain.

L'annonce du jour portait donc essentiellement sur la révélation du premier top 10 thématique des blogs "Politique & Société" dont voici la liste :
Ce qui est original dans ce classement, qui ne contient pas de véritable "révélation", c'est la subjectivité assumée de la démarche. La méthodologie, qui repose sur le nombre de liens entrants et le volume de commentaires sur la base d'un corpus prédéfini, conduit à un top 10 au sein duquel la rédaction du Post.fr sélectionne 3 blogs en fonction de leur "qualité éditoriale". Au moins cette fois on ne se cache pas derrière un mystérieux algorithme.

La question, à mes yeux, est de voir dans quelle mesure les blogueurs vont s'approprier ce classement. L'avantage de ce projet c'est que le Post s'engage à promouvoir sur sa home page les contenus des "Big Buzz Blogs". Mais il faudra d'abord que les blogs concernés acceptent le vocabulaire de communicant qui habille la démarche, avec des mots comme "Buzz" ou "influence" qui ont une propension à enflammer la blogosphère. D'ailleurs, Dominique W. venu représenter l'excellent BienBienBien a laissé transparaître son malaise précisant que sur son blog, le mot Buzz était proscrit.

Et le troll ? Oui, il y en a un, et pas des moindres : le fait que ce classement contient un blog poubelle (La Banlieue s'exprime) proche de Dieudonné, anti-sioniste voir franchement antisémite. ça, ça devrait buzzer !

samedi 14 mars 2009

Mieux que le concours... la bonne cause pour générer du feedback

Depuis longtemps, l'arme la plus classique pour encourager les internautes à alimenter les précieuses bases de données de acteurs du e-commerce et plus largement des marques : le concours dont la dotation est presque toujours un gadget Apple (de préférence un iPod). Il faut avouer que ça fonctionne de moins en moins bien, on fini même par se demander s'il y a vraiment un cadeau à la clé...

Dans ce système d'incitation, le ressort de motivation n'est basé que sur l'égoïsme, l'envie. Aux antipodes de l'approche "répondez à nos questions et gagnez un iPod", j'ai découvert une approche originale de Lastminute.com : miser sur la fibre altruiste des internautes. Le principe est simple, à chaque questionnaire complété la somme de 1 euro est versée à l'association Aviation sans frontières, un choix assez cohérent pour un spécialiste du voyage. Je trouve la démarche intelligente, dans la mesure où elle lie data mining et responsabilité sociale d'entreprise, et plus efficace que la promesse d'un centième iPod que je ne gagnerai jamais.



jeudi 5 mars 2009

Google va sanctionner les billets sponsorisés

Encore un pavé dans la marre des billets sponsorisés, Advertising Age révèle aujourd'hui les conclusions d'une étude Forrester Research dont un des points clé est la recommandation d'inclure un tag "no follow" aux billets sponsorisés pour que Google ne considère pas les liens de le calcul de son fameux Pagerank. Concretement, c'est un des arguments majeur des spécialistes du billet sponsorisé, celui du référencement. Un argument qui fait réagir Google, et notamment Matt Cutts, chief enforcer of Google's web-spam team, qui a publié sur son blog un billet précisant que ceux qui ne respecteraient pas cette règle, qui pourrait bientôt être mise en application par le moteur de recherche, risqueraient des sanctions. Il est vrai qu'en la matière, on sait que Google ne plaisante pas du tout.

Les conclusions de l'étude en 5 points :
  • Etre transparent et assumer le lien financier
  • Le blogueur doit conserver son indépendance, même s'il s'agit de dire des choses peu flatteuses sur le sponsor
  • Etre honnete et pertinent
  • Ecouter la communauté des blogueurs
  • Appliquer la règle du "no follow"
Les billets sponsorisés, machines à polémiques
C'est vrai que le sujet fait débat depuis longtemps, autant du coté des blogueurs que de celui des marques et des lecteurs. Sans entrer dans le débat stérile et dans la chasse aux "blogueurs vendus".
Du coté blogueur, plusieurs enjeux important : comment conserver sa crédibilité ? Comment gérer la défiance des lecteurs qui oscillent entre jalousie et colère ? Thomas Clément avait par exemple dénoncé un spécialiste dont les pratiques lui semblaient inappropriées. Son point de vue de publicitaire est intéressant car il se base sur les règles bien établies du publi rédactionnel. Dans le fond, le billet sponso, pourquoi pas, mais la pub déguisée en contenu éditorial ça tourne à la tromperie.
Du coté des lecteurs, quelle confiance accorder au blog qui fait de la promo qui ne dit pas son nom ? Les commentaires, parfois teintés de jalousie ou d'aigreur, sont monnaie courante. Au final, le billet sponsorisé contribue largement à dégrader la reltions lecteurs/blogueurs.
Du coté des marques, c'est également un enjeu important. On le sait, la crédibilité et l'attention accordée par un lecteur à un article est sans commune meure avec ce lle qu'il consacre au contenu éditorial. En matière de billets sponsorisés, c'est généralement l'inévitable effet scroll, et beaucoup ont tendance à zapper le contenu qui suit la mention "billet sponso", d'où l'astuce qui consiste à le mentionner en toute fin de billet. On pourrait parler de tromperie pour celui qui aura tout lu sans se douter de la nature du contenu. Sans compter que quand le point de vue du blogueur n'est pas en phase avec les attentes de la marques, la relation peut vite trouver son terme.

Dans le fond, une marque de lère du 2.0, c'est une marque qui développe un e "talking value", une marque qui fait réagir et qui anime la communauté.

A lire également une serie de billets sur Guam's blog

mercredi 25 février 2009

Réputation online... 7 dirigeants sur 10 s'en préoccupent !

... Voilà le constat tiré de l'étude Weber Shandwick / The Economist Intelligence Unit sur la base d'une étude portant sur un panel de plus de 700 de cadres dirigeants d'entreprises dans 62 pays (la version complète en anglais est accessible ici). 7 dirigeants sur 10, une preuve que la question du management de la réputation dont une part croissante se joue sur internet, même si on a déjà dénoncé ici même la confusion qui consiste à considérer qu'il existe une réputation online et une réputation offline. La mauvaise nouvelle ? Ils ne sont que 10% à penser que les blogueurs sont des "faiseurs" de réputation. La conclusion de l'étude propose une liste de 15 "réalités", assorties de 15 règles pour améliorer la gestion de la réputation de son entreprise.

Les principales conclusions de l'étude :
  • 67% des sondés considèrent qu'internet peut menacer la réputation de leur entreprise
  • 98% des sondés considèrent qu'internet impact la réputation des entreprises mais seulement 57% estiment qu'internet suffit pour évaluer la réputation d'une entreprise
  • La majorité des dirigeants sondés accordent plus d'attention à la réputation de leur entreprise que le leur réputation personnelle (c'est très dicutable puisque le critère retenu était de faire une recherche sur son nom... plutôt rassurant de découvrir que les cadres dirigeants ne sont pas des êtres narcissiques qui passent leurs journées à se googliser !)
  • 100% des patrons (CEOs) sont préoccupés par la réputation de leur entreprise mais ne considèrent pas celle-ci comme menacée, contrairement à leurs subordonnés
  • Les cadres s'intéressent beaucoup à la "réputation" de leurs concurrents et profitent des nombreuses sources d'informations disponibles (feedback clients, insights...)
  • Les sondés attribuent un impact plus important aux médias traditionnels dans leur réputation
  • Le site corporate de l'entreprise est un élément clé, même s'il est avant tout considéré comme imperatif d'en posséder un
Les risques identifiés par les top managers :
  • Les fuites (41%)
  • Les critiques d'employés ou d'anciens salariés (41%) - l'executive summury ajoute même qu'avec les plans sociaux et la crise, les détracteurs seront encore plus nombreux et actifs -
  • Les emails qui se perdent (87%)
Les solutions envisagées :
  • Tenir compte et gérer le climat social (46%) - l'étude évoque les études de satisfaction internes - car les salariés motivés et impliqués sont les meilleurs avocats et les plus brillants ambassadeurs d'une entreprise, des sentinels de la réputations autonomes et convaincus
  • Veiller aux commentaires sur l'entreprise dans les médias traditionnels (42%)
  • Veiller aux commentaires sur la toile (38%)
  • Seulement 10% des cadres considèrent les blogs comme un vecteur de réputation qu'il est important de prendre en compte

Source : Blogs et IE

vendredi 13 février 2009

Social Media Influencers Predictions 2009 By Trendsspotting

Bien que l'exercice de prévision ne soit toujours incertain, on aime bien que les experts se mouillent en partageant leurs intuitions. Trendsspotting a donc interrogé certains des blogueurs de la sphère marketing, internet et communication et nous livre, via une présentation slideshare, les prévisions de prestigieux "influenceurs", des observateurs avertis doublés de professionnels reconnus pour la plupart. Rendez-vous fin 2009 pour faire le point sur ces pronostics.

mercredi 28 janvier 2009

Troll : le prix de la conversation ?

Comme l'analysait récemment François sur Internet & Opinion, il n'est pas facile de faire du particpatif, de générer de la participation, du commentaire. Les skyblogs l'ont bien compris et les teenagers ne s'y sont pas trompé : pour exister il faut être lu, et pour avoir l'air d'être lu il faut des commentaires qui eux mêmes généreront des commentaires.

Quand on s'intéresse à d'autres blogs, la question est la même. Un expert se doit d'être lu et commenté par ses pairs, question de crédibilité. Étrangement, si tout oppose un skyblog et un superbe blog pro sous wordpress et un skyblog de collegien, la problématique est la même... et les stratégies sont similaires, sauf qu'elles sont plus facilement affichées chez les plus jeunes, comme l'illustre ce service d'échange de commentaires
lachetes.com qui promet "10 coms sur ton blog tout de suite !".

Troll or not Troll ?
L'ère de la conversation, c'est aussi parfois l'ère du blabla et pour un commentaire intéressant ou éclairant combien de commentaires intéressés ou inintéressants ? En matière de conversation, les forums ont une longueur d'avance puisqu'ils n'ont pas attendu le web 2.0 pour exister. Ils ont donc un bagage conceptuel qui s'adapte bien aux blogs et site communautaires, et dans le cas des commentaires, le concept de Troll est particulièrement approprié (d'autant que d'une certaine manière chaque billet peut se transformer en forum éphémère).

Le terme troll provient de l’expression trolling ou pêche à la traîne qui est une ligne munie d’hameçons, les remarques polémiques constituant un troll étant considérées, métaphoriquement, comme des appâts destinés aux contributeurs qu’on veut hameçonner. Les personnes se rendant coupables de trolling ont été appelées, progressivement, des Trolls, en allusion aux monstres laids et déplaisants de la mythologie nordique ; par ailleurs, dans le jeu Donjons et Dragons, les trolls ont une capacité de régénération, les membres découpés repoussent en quelques heures, la comparaison avec les fils de discussion qui se multiplient est d’autant plus judicieuse.

Dans son numéro hors-série Geek, Technikart nous livre sa typologie des Trolls :
  • L'Egotroll : le seul but de son intervention est de renvoyer vers son site ou son blog qui s'affiche en lien
  • Le troll brutal : il cherche à tout prix à lancer la polémique par tous les moyens
  • Le troll pervers : un message en apparence normal qui contenant une perfidie ou une maladresse visant a susciter une réaction, comme une faute d'orthographe
  • Le troll militant aussi surnommé "Fatal flatteur" (a un lien de consanguinité avec le Fanboy)
Alors, vrai commentaire ou troll ? contributif ou intéressé ? flatteur ou enthousiaste ? Troll intentionnel ou accidentel ?

mardi 27 janvier 2009

La vraie vie des journalistes ?

Vu sur le blog de David Bénard, une série de vidéos du RAJ ou Rassemblement des Associations de Journalistes, un collectif regroupant de nombreuses associations professionnelles (et dont la liste est disponible ici) réalisées par un collectif de journalistes. Un constat critique sur certaines réalités du métier de journaliste en 2009, entre pression économique, exigence de qualité et stratégies éditoriales dictée par une vision marketing... dure dure la vie de relais d'opinion. La vraie question est de savoir à quel point on est dans la caricature ou en face de situations crédibles.


vendredi 23 janvier 2009

3001, Odyssée de l'Express... so what ?

On en a entendu parler, et on a suivi avec intérêt l'expérience initié par l'hebdomadaire. Portée, tambours battants par Eric Mettout et Eric Maillard, l'opération aura suscité la curiosité des blogueurs, de journalistes... et même de quelques internautes. Reconnaissons au moins que le titre a trouvé une manière plus intelligente que d'autres pour aborder la question des blogs. Quant à l'angle de l'annonce, on regrettera peut-être le coté un peu éculé et racolleur de l'opposition entre journalistes et blogueurs.


Une pub pour l'opération en pleine page dans le magazine... visible à la page 158 !

La question, in fine, c'est avant tout de savoir si cette opération relevait vraiment d'une volonté, comme le revendique le Christophe Barbier dans son edito, de rénover le journalisme, je cite "Le journalisme de grand papa est mort, vive le néojournalisme". Pour moi c'est une déception et on comprend mieux la prudence affichée sur le site qui annonce que pour l'Express, l' "histoire qui se poursuit sur Internet et s'enrichira peut-être, demain, de l'apport de la blogosphère". Tout est dit, et je compends mieux la remarque de Gaduman sur le peu de visibilité offert aux contributions des blogueurs sur le site. Cette discretion donne à l'affaire l'aspect d'une pure opération de communication plus que d'une réflexion de fond sur l'articulation entre le blogging et le journalisme. Un lien renforcé avec les blogueurs, qui se montreront peut-être plus bienveillants à l'égard du titre après cette expérience (et afficheront peut-être la bannière de l'opération sur leur blog). Dommage de voir un tel décallage entre l'ambition du projet et la timidité de l'Express pour l'afficher. Quant à la version papier, je pense sincèrement que 80% des lecteurs n'auront pas décelé la démarche dans les pages de ce fameux n°3001.

Pour la liste complète des articles, dont quelques très bons papiers, par ici.

mercredi 21 janvier 2009

Et si les marques avaient des sensibilités politiques ?

Qu'il s'agisse d'un artiste ou d'une marque, la question est toujours de séduire le plus grand nombre. Il est donc habituellement conseillé de ne pas mêler business et politique. Trop clivant trop risqué. Mais parfois l'enthousiasme l'emporte, c'est un peu la victoire de l'émotion sur la raison. En ce qui concerne l'émotion, la période est plutôt propice aux épanchements (sauf chez nos amis financiers, toujours soucieux de maintenir leur cynisme en toutes circonstances). Coup de folie ou coup d'audace ? Pepsi n'a pas hésité à afficher son enthousiasme suite à l'élection d'Obama à travers une campagne d'affichage dans la ville de Washington à l'occasion du discours d'investiture qui a attiré hier plus de 2 000 000 de visiteurs.



D'ailleurs, ce n'est pas le premier coup d'éclat car la marque a aussi exploité le web avec le site refresheverything.com invitant les internautes à mettre en ligne une vidéo "lettre ouverte" à destination du président, dont la plus célèbre a déjà fait le tour des médias.



Je trouve l'idée sympa. D'une certaine manière pour séduire, il faut aussi des aspérités, des goûts et des préférences ! De plus, les collaborateurs de Pepsi ont très tôt manifesté leur soutien pour le candidat Obama. Si en plus c'est un outil qui se met au service de la cohésion interne !

Plus de visuels sur Advert Showroom