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Web 2.0, Opinion, Marketing & Communication

mardi 8 septembre 2009

Six Pixels of Separation

Voici une vidéo très réussie, pour la promotion de Six Pixels of Separation, le nouveau livre de Joel Mitch, un des grands gourous américains du marketing à l'ère du numérique



Reste à voir si le livre est aussi réussi que la vidéo !

Donnez la parole aux médias sociaux... ils vous le rendront bien

Alors que la confiance accordée par les consommateurs dans la communication officielle des entreprises et de leurs marques , de plus en plus d’entreprises choisissent de donner la parole aux médias sociaux pour nourrir l’image de la marque ou d’un produit, une approche très pertinente quand on sait que près de 50% des internautes recherchent aujourd’hui l’avis de consommateurs sur Internet, une tendance de fond : ils étaient seulement 25% à le faire 2005 (source : CREDOC). Une des façon d’exploiter les contenus issus des médias sociaux consiste à les utiliser pour illustrer une posture de communication (ouverture, écoute) en agrégeant les discours liés aux valeurs de la marque. Focus sur 2 annonceurs qui ont su exploiter cette tendance avec talent.

Sexual Massager de Philips agrège les Tweets associés au mot « sex » et les restitue sous une représentation graphique esthétique et sexy. Mise à jour en temps réel, cette page exprime l’air du temps en matière de sexualité. Beau et pas glauque, ce qui est une prouesse sur le web qui associe généralement la sexualité à l’univers trash du prono. Ce registre n’est pas absent, mais ne domine pas le contenu avec un lexique qui n’exclu pas les sentiments.

Dans un tout autre registre, l’opérateur télécom Sprint a développé plusieurs campagne qui exploitent cette mécanique, avec l’illustration d’une même valeur clé de la marque : l’instantanéité.

Avec le portail, très inspiré de Netvibes au niveau du look qui agrège toutes sorte de données liées à l’état du monde à un instant T. On y trouve en vrca le nombre d’arbres coupés, les nouveaux cas de Malaria, les mots les plus recherchés sur Google, le production mondiale de voitures, le nombre de naissances…




See All CardsSprint.com/now

Dans le même esprit, Sprint a développé une page pour donner à lire les UGC (Tweets, posts, comments…) liés au lancement d’un produit très attendu : le Palm Pré. L’idée est simple : exploiter le buzz généré par le produit pour compléter l'information "officielle" et entretenir le bouche à oreille. Encore une fois, c’est sobre et esthétique.

Ces initiatives proposent une façon intelligente d'exploiter les médias sociaux dans une communication de marque. Sans dénaturer les propos des internautes, la marque se positionne comme proche de ses clients et de la société, à l'écoute des attentes et en phase avec l'air du temps. Mais une telle transparence implique une maturité face aux enjeux des médias sociaux : accepter la critique, la vacuité de certains propos... et surtout accepter de livrer en partie son image à l'opinion. Bien sûr, certaines marques qui jouissent d'une popularité forte peuvent prendre ce risque car leurs alliés sauront défendre la marque. En revanche, les marques qui ne disposent pas d'un capital sympathie important devraient s'abstenir, et commencer par fédérer une communauté engagée.

vendredi 4 septembre 2009

Avec uSocial : des amis ou des fans à vendre sur Facebook !


Amitié à vendre

On connaît tous l’expression « L’amitié, ça ne s’achète pas »… mais personne n’a jamais dit que ça ne se vendait pas. Justement, une offre innovante vient d’être lancée par uSocial, un spécialiste de la commercialisation de (faux ?) amis, qui permet d’acquérir, pour un prix modique des amis ou des fans sur Facebook, après avoir développé une expertise en la matière sur Twitter avec la commercialisation de « followers ».

Grâce à ces nouvelles offres, vous pourrez gratter l’amitié d’internautes pour le compte de votre marque / votre produit / votre client (et pourquoi pas pour vous-même !!). D’après AdAge qui a fait le calcul, le lot de 5 000 « amis » Facebook est facturé 654,3$, soit 0,076$ par ami, de même il est possible d’acquérir le lot de 10 000 « fans » (et on peut imaginer leur engagement vis-à-vis de la marque) pour 0,085$ par fan, soit 1 167,3$.


ROI ? J’en doute !

L’argument qui tue ? « Un « amis » Facebook valant 1$/mois, les clients rentabiliseront rapidement leur investissement ». Cette annonce montre que peu à peu, la logique ROIste et la recherche exclusive de la puissance au dépend de l’affinité, qui constitue pourtant la partie la plus intéressante des médias sociaux, conduit à des approches dénuées de sens. Quel intérêt peut-il y avoir à disposer de 10 000 fans qui ne connaissent même pas le produit ou la marque ? Quelle impact sur l’image d’une marque qui en vient à payer pour grossir les rangs de ses « fans » ?


Inverser la logique

La logique de puissance recherchée par certains annonceurs conduit à inverser la logique du web. Plutôt que de doter sa marque d’une « talking value », ces aspérités qui fédèrent la communauté et initient une dynamique de dialogue basée sur le contenu et les valeurs, on cherche uniquement à constituer une communauté aussi nombreuse que possible (avec un niveau d’engagement très variable) puis on se demande ce que l’on peut en faire. Tout simplement stérile.

jeudi 3 septembre 2009

Après Microsoft en Pologne, WWF est mise en cause pour une pub Brésilienne

Après l'affaire du visuel Microsoft sur lequel les Polonais ont jugé utile de supprimer le collaborateur noir (ils disent que là-bas il n'y en a presque pas... donc autant qu'il n'y en ait pas du tout), c'est au tour de WWF d'être attaqué pour une publicité qui n'aurait jamais dû passer les frontières Brésiliennes. Une preuve de plus que rien ne peut plus être maintenu discrètement à un niveau local indéfiniment. Cette campagne, qui a été diffusée une seule fois dans un journal local, a fini par resurgir et suscite l'indignation dans de nombreux pays, à commencer par les États-Unis. La raison est simple : pour illustrer la gravité des conséquences du Tsunami, DDB Brazil a eu l'idée de matérialiser le nombre d'avions kamikazes il aurait fallu faire tomber sur New York pour faire autant de victimes...


A ce jour, Google Actualités recense plus de 100 news... surprenant pour une organisation qui a plutôt l'habitude de bénéficier d'un fort capital sympathie.

Pour les excuses de WWF, rendez-vous sur le site du Guardian

Source : Ad Age

lundi 6 juillet 2009

Rançon de la gloire : Apple découvre les (moins) bons côtés du leadership

On connaît tous un Mac addict qui répète, à qui veut l’entendre, que « sur mac les virus n’existent pas » (et je vous épargne le couplet sur « ça ne bug jamais » la légende urbaine la plus durable jamais identifiée). Il est vrai que pendant très longtemps les produits Apple avaient peu d’intérêt pour les hackers, soucieux de trouver à leurs créatures un marché cible substantiel. Bien que les parts de marché de l’OS Apple sur les ordinateurs personnels progressent rapidement, le système d’exploitation reste minoritaire, avec une part de marché d’environ 5%, contre 91% pour les OS Windows. Il n’y a donc pas (encore) photo. En revanche, le succès phénoménal de l’iPhone sur le marché de la téléphonie mobile place Apple dans une position très différente. En quelques mois, de challenger haut de gamme, Apple s’est imposé comme un acteur incontournable, avec une part de marché qui a doublé en 6 mois passant de 5,3% à 10,8% au premier semestre 2009. Un mobile vendu sur 10 est un iPhone. Résultat : l’iPhone s’impose comme une plateforme intéressante pour les Hackers, comme le démontre les Independent Security Evaluators (lire sur écrans).

Cette évolution « technologique » me semble intéressante car, au-delà de la dimension technique, elle contient le ferment d’une transformation de la marque Apple et de sa perception. Le passage d’une position de challenger créatif et inspiré à une position de leader avec ce que cela implique : des problèmes de sécurité, des attaques, des mises en cause, des bugs, des plantages… qui nécessitent des mises à jour permanentes et une expérience utilisateur qui se rapproche de celle de Windows.