Web 2.0, Opinion, Marketing & Communication

mardi 30 décembre 2008

8.6 + Etapes = Crowdsourcing publicitaire


Vous connaissez peut-être le concept de Crowdsourcing, la pratique qui consiste à faire appel à l’intelligence collective notamment grâce à l'aide du web... (sinon, wikipedia propose une définition très satisfaisante)

Voici, dans le domaine de la communication, une approche intéressante qui mélange Crowdsourcing et partenariat média (avec le magazine Etapes) dans le cadre d’un projet de campagne pour la marque de bière virile “8.6” : le Redesign Contest. Le principe est simple "8.6 Red by Bavaria et le magazine etapes: lancent un concours de création international ouvert aux professionnels et étudiants en graphisme et motion design". Je suis impressionné par le niveau de transparence sur le démarche mais surtout sur la stratégie, le positionnement... C’est à la fois la condition essentielle de succès d’une telle opération mais aussi une prise de risque importante (concurrence...). Un exemple intéressant alors que certaines entreprises persistent à croire que tout ce qu’elles font doit absolument relever de secret le plus absolu.

Et si l'intelligence économique devenait synonyme de transparence et d’ouverture ?

lundi 29 décembre 2008

Crise, vous avez dit crise ?

A l'heure où la presse écrite traverse une crise sérieuse, on peut constater que tous les titres ne la vivent pas de la même manière...

Exemple avec le magazine gratuit Vice qui consacre une demi page à cet encart étonnant et rafraichissant.


Si vous ne parvenez pas à lire le texte, voici ce qui est écrit :
"La plupart des magazines veulent augmenter leur nombre d'abonnés parce que c'est ce que les investisseurs et les actionnaires regardent en premier pour évaluer la valeur d'une société. C'est pourquoi vous avez droit à toute sorte d'offres bidons pour vous inciter à souscrire à un abonnement. La plupart du temps, le magazine perd du fric. On a un système totalement différent. On est gratuit. Ce qui veut dire qu'on écoule tout notre stock et que, par conséquent on se fout de qui s'abonne ou pas. Après, c'est vous qui voyez !"

Un discours qui souligne, si c'était encore nécessaire, la bonne santé de la presse gratuite, surtout quand elle est de qualité.

mercredi 10 décembre 2008

Un Pulitzer pour le Web ?

Le prix Pulitzer pourra aussi récompenser des articles sur le web nous apprenait hier L'Expansion. Faut-il y voir le signe d'un changement d'ère ? Symboliquement oui, même si je ne suis pas aussi optimiste à court terme que Didier Durand de Media & Tech qui y voit la fin de la guerre entre médias online et offline.

Il est incontestable que cette annonce témoigne du fait qu’on accorde de plus en plus de crédibilité aux médias online. Pourtant, et malgré cette porte ouverte, les moyens des rédactions online restent sans comparaison avec ceux de leurs consœurs de la presse papier ou de l’audiovisuel. En matière d’investigation, la différence est encore plus criante avec d’un coté des grands reporters qui “fabriquent” de l’information qui coûte cher et de l’autre des rédactions web qui traitent et recyclent les news de différents canaux : agences de presse, flux... Avec un coût d’acquisition et de traitement beaucoup plus faible.

Au final, la valeur ajouté journalistique que récompense le Pulitzer ne se trouve que trop rarement sur la toile, ou après une première exploitation premium dans les médias traditionnels avec des supports comme la catch-up TV, ou la republication d’articles papier. C'est en tout cas un nouveau champ de bataille qui s'ouvre : après une compétition très orientée sur les Business models, nous entrons peut-être dans une nouvelle phase où la concurrence se fait sur le terrain du journalisme et de l'information. Cette guerre de l'information est aussi celle de l'audience et in fine celle du business des médias online. A ce jeu, on peut penser que le modèle payant à la Mediapart est potentiellement mieux armé pour se battre mais seul l'avenir le dira.