Alors que les journaux papier, en particulier de la PQN, parviennent à maintenir une distinction plus ou moins forte entre la place de l’éditorial et celle de la publicité, force est de constater que les rédactions online ne parviennent pas à défendre leurs prés carrés… Naturellement ce phénomène n’est pas étranger au fait que le journaliste « online » est une espèce dont l’existence est bien précaire… Hier, à la lecture du billet de Fred Cavazza sur cet étonnant dispositif de publicité en filigrane pour Suez GDF, qu’on peut trouver à la limite du subliminal, où à la limite de l’inutile : si je n’avais pas lu son billet je n’aurais rien vu, et même en l’ayant lu j’ai dû faire un gros effort pour distinguer cette subtile présence en arrière-plan. Heureusement, pour être informé du lancement la nouvelle entité pas besoin de plisser les yeux, c’est simple, on a l’impression que le media planning a consisté à prendre les plaquettes des différentes régies et a cocher toutes les cases…
Exemple avec La Tribune, Le Parisien/Aujourd'hui en France, Les Echos et Libération :
Sans avoir fait le calcul de la place occupée sur chaque page, il est évident que la pression publicitaire de cette campagne est énorme… mais ce visuel ne rend pas vraiment justice à cette campagne car elle ne permet pas de saisir l’interactivité (intrusivité ?) de ces pubs qui, comme l’a écrit récemment Pierre Marcel sur Ecrans, « bouge et qui pète ». Si la démarche est d’augmenter la pression pour lutter contre la tendance des internautes à faire abstraction de la publicité, elle peut nuire à ce qui compte en fait le plus : le contenu. Contrairement à ce qu’écrit Pierre Marcel, je ne crois pas que nous sommes arrivés au point où « telle image désirée ne se découvrirait qu’en arrière-plan, et tel papier en sous-texte ». Mais force est de constater qu’on s’en approche de jour en jour… En espérant que d’autres modèles économiques s’imposent pour permettre aux sites d'information de gagner en indépendance économique et en qualité.
Web 2.0, Opinion, Marketing & Communication
mercredi 23 juillet 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire