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mardi 3 juillet 2007

Un peu de conseil sur votre technique ?

A mesure que les médias se numérisent, on observe une montée en puissance des expertises techniques. Il y a de plus en plus d’acteurs de la communication qui sont des ingénieurs avant tout. Ces derniers cohabitent, et même parfois collaborent, avec des agences plus généralistes soucieuses de ne pas apparaître Has been face à ces spécialistes du jargon technique hautement convaincant. Tous les acteurs de la communication tentent de valoriser leurs atouts selon leurs enjeux : les acteurs issus de la sphère technique valorisent l’importance de la technicité de leurs solutions, les agences généralistes valorisent leur plu value intellectuelle. Finalement, c’est assez difficile d’évaluer quel est le bon dosage entre technique et intelligence.

Le grand retour de l’intelligence…
Et si on revenait aux basiques ? Dans les RP, il y a 2 termes important : le R de la relation et le P des publics. En découvrant l’interview en podcast de Georges Chetochine sur ZDNet, j’ai trouvé que son point de vue était plein de bon sens : « trop d’informatique nuit à la relation client », et pour aller plus loin, il plaide pour une évolution de la notion de CRM vers l’URM ou User Relationship Management avec comme clé de voûte le retour de l’intelligence et du conseil. Mais si on suit Georges Chetochine, enfin quand même pas jusque ses aventures télévisuelles improbables, on peut aller plus loin en appréhendant les publics de façon plus précise. Pourquoi le binarisme quand on peut avoir plus ! Par exemple, dans l’illustration de David Armano on peut encore distinguer d’autres visages à notre individu de l’ère numérique : producteur, consommateur, client, membre d’une communauté, utilisateur et participant.


Tout à coup la perspective est très différente : on passe de la relation client (CRM) à la relation avec les publics (RP) et la boucle est bouclée. Même si ça fait déjà longtemps que le discours est entretenu par le secteur, ça s’avère de plus en plus vrai : les outils sont utiles mais ne se suffisent pas. Ce qui fait la différence, si on utilise les bons outils, c’est la démarche, l’intelligence, les idées et les insights.

Et l’expertise technologico-technique ?
Curieusement, ce point de vue est partiellement partagé par les tenants de l’autre vision : les apôtres de la technique. J’ai relevé avec intérêt ce que disait un spécialiste français du search marketing, François Sutter de chez Blue Acacia : « moins de technique n'implique pas pour autant plus de résultat. Je défends même le positionnement inverse ». Mais là où on commence à voir que ces sociétés qui évoluent dans un des grands bastions des tenants de la technique sont également soucieuses d’y ajouter une plu value intellectuelle, du conseil, en ajoutant qu’un « référencement efficace ne peut pas être unilatéral. Un long mais nécessaire travail de réflexion s'impose en amont, ne serait-ce que sur les objectifs à atteindre (trafic, notoriété, conquête de clients...) ».

Alors, technique or not technique : that is NOT the question !


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